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Le jour J du Brexit est arrivé. Après trois ans de déchirements, le Royaume-Uni devient, vendredi 31 janvier, le premier pays à quitter l'Union européenne pour entamer un nouveau chapitre de son histoire.
A minuit, heure française, le Royaume-Uni sera officiellement divorcé de l'UE après 47 ans d'un mariage houleux. Mais ce clap de fin n'en est pas vraiment un, trois ans et demi après le référendum sur le Brexit, voté par 52% des Britanniques, qui a semé la zizanie dans le pays. Car concrètement, vendredi soir, peu de choses changent. Pour que la séparation se fasse en douceur, le Royaume-Uni continuera d'appliquer les règles européennes, sans avoir voix au chapitre, durant une période de transition jusqu'au 31 décembre.
Le Brexit est "une rupture pour l'Europe". L'Allemagne considère le Brexit comme "une rupture pour l'Europe", a déclaré le porte-parole de la chancelière Angela Merkel. Il a redit que Berlin regrettait cette décision. "Nous tablons sur le fait que le Royaume-Uni restera à l'avenir un partenaire étroit et un ami (...)", a-t-il poursuivi.
Le début de complexes négociations. Le Brexit marque surtout le début d'une deuxième saison : celles des complexes négociations sur les liens qui uniront Londres et Bruxelles en matière commerciale, de sécurité ou de pêche après la transition. Boris Johnson a déjà annoncé qu'il visait un accord de libre-échange du même type que celui signé par l'UE avec le Canada, sans alignement avec les règles communautaires.
"Goodbye! Nous ne reviendrons pas". Brandissant l'Union Jack, plusieurs eurodéputés britanniques europhobes ont quitté triomphants le Parlement européen à Bruxelles, vendredi matin, lors de cette journée historique pour l'avenir du Royaume-Uni comme de l'Union européenne. "Goodbye ! Nous ne reviendrons pas", a lancé l'une d'eux, Ann Widdecombe.